samedi 28 juin 2008

La France, six mois au timon de l'Europe


Le Conseil de l’Europe, un relais à 27

Pour la présidence, c’est chacun son tour ! Renouvelées tous les six mois, les permanences ont été distribuées en 1995 puis en 2004 avec l’arrivée des nouveaux membres. Après la Slovénie et avant la République Tchèque, la France prend le relais du 1er juillet au 31 décembre 2008.

La présidence française avait déjà été assurée en 1995 et en 2000 avec Jacques Chirac. Le semestre bleu blanc rouge 2008 sera présidé par Nicolas Sarkozy et ses ministres. Tous se préparent à l’exercice depuis l’été dernier. Un an seulement que dans chaque ministère, chacun bachote ses dossiers pour être prêt le 1er juillet. Alors que la Grande-Bretagne avait préparé sa présidence de 2005 deux ou trois ans à l’avance ! La France, mauvaise élève ? Calendrier électoral oblige, l’élection présidentielle de 2007 a retardé la mise au travail des troupes. Chacun sa technique, il y a les coureurs de fond et les sprinters. Pourvu que les responsables français aient des jambes !

Un semestre « difficile » pour une présidence ambitieuse

Des jambes et du cran, le deuxième semestre 2008 s’annonce « très difficile » pour la présidence française selon Jean-Pierre Jouyet, secrétaire d’Etat aux Affaires européennes. Et Jean-Pierre Jouyet, on peut lui faire confiance, c’est le monsieur Europe du gouvernement. Un nom à retenir, encore peu connu du grand public, son visage et ses déclarations devraient apparaître dans les colonnes de l’actualité des six mois à venir. « Un moment à envisager avec gravité » prévient le prudent et modeste Jean-Pierre Jouyet. Rien que ça !

Il faut dire que la France débute sa présidence avec le non irlandais au traité de Lisbonne. C’est donc à elle de cuisiner des compromis pour mettre tout le monde d’accord, et faire digérer le traité de Lisbonne, c'est-à-dire la réforme des institutions européennes auprès des 27. Dossier d'envergure, le traité de Lisbonne, auquel la présidence française souhaite ajouter d'autres priorités : la défense, une réforme de la politique agricole commune, un plan climat/énergie, et l’immigration. Ces cinq dossiers de travail affichent la volonté de Nicolas Sarkozy de faire revenir la France dans l’Europe, et de faire oublier les réticences des Français face à l’Union. Le non en 2005 à la Constitution européenne est toujours accroché à la cheville de Marianne pour Bruxelles. La marche de manœuvre sera freinée par les contraintes du calendrier parlementaire. Les vacances d’été, celles de novembre et de Noël amputeront inévitablement le marathon de la présidence.

Un contexte européen tourmenté, et une ambiance intérieure frileuse face à la grande Union, Nicolas Sarkozy doit présenter les ambitions de la présidence française devant le Parlement le 10 juillet. Gageons que « Unie dans la diversité » et les difficultés, la présidence française amène les 27 un peu plus près des étoiles !

Texte de Emmanuelle Bach

1 commentaire:

Micka-93 a dit…

commmmment t'es TROP sérieuuuuuse ! grosses bises & bravo / Mick (pour une bouffe prochainement ?!)