vendredi 13 juin 2008

Pénurie d’organes en France, l’Agence de la biomédecine sensibilise au don

« Don d’organes : donneur ou pas » ? Cette question délicate autant se la poser avant. Avant d’être confronté au décès brutal d’un proche, avant d’être face au formulaire au comptoir de l’hôpital, et de devoir choisir pour l’autre. « Dans un moment pareil, je n’avais vraiment pas envie de m’occuper de ça… » confie Louise qui a dû choisir pour son époux décédé d’un arrêt cardiaque.

Dédramatiser le don
Pour éviter cette situation, pourquoi ne pas en discuter avant ? Parler de don, c’est envisager la mort, la sienne ou celle d’un proche. Ce n’est pas toujours facile de lever le tabou, de dissiper la gêne inhérente au sujet. Au cours d’une partie de cartes avec maman, en bricolant avec chéri, des scènes de la vie quotidienne peuvent amener à partager son choix avec ses proches, et connaître le leurs. C’est ce que suggère la nouvelle campagne de sensibilisation au don d’organes de l’Agence de la biomédecine dans une série de clips diffusés à partir du 14 juin sur les chaînes de télévision. « Don d’organes : donneur ou pas, je sais pour mes proches, et ils savent pour moi », la presse, la radio, et le web relaient aussi le message.

Manque de donneurs
Lancée en 2001, à la suite du programme de santé, plan greffes, de Martine Aubry, la journée nationale pour le don d’organes et de la greffe vise à lutter contre la pénurie de don. En 2007, 13 081 personnes ont attendu une greffe, et seulement 4 664 d’entre elles ont été transplantées. Moins de donneur potentiel que de malade en attente égale manque d’organes. Parce que pour être donneur potentiel, il ne suffit pas de mourir ! Encore faut-il mourir à l’hôpital dans un service de réanimation dans des conditions spécifiques. S’ajoute à ces paramètres qui ne représentent que 1% des décès, la volonté du défunt. « J’ai refusé. Je ne savais pas ce qu’il voulait » explique Louise.
Près d’un prélèvement possible sur trois est refusé parce que la famille ignore la volonté du défunt. Alors c’est là que le message de la campagne tape ! L’Agence de la biomédecine engage chacun à faire savoir sa volonté, et connaître celle de ses proches. Pour Louise, c’est décidé, « Je suis d’accord pour donner mes organes, je l’ai dit à mes enfants ». Donner, ou pas, faîtes votre choix.

Texte de Emmanuelle Bach

http://www.dondorganes.fr/
http://www.agence-biomedecine.fr/

Spot publicitaire réalisé pour la 8e journée nationale pour le don d'organes :

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