lundi 22 février 2016

Bethléem : son Université catholique et ses étudiantes palestiniennes

Des yeux malicieux et fuyants... Elles me regardent, moi aussi... Dans ce bus pour Bethléem. Notre curiosité mutuelle nous conduit les unes aux autres. Qui pourra encore dire qu'il n 'y a pas du bon à être bavardes !
Trajet quotidien incertain
Parties de Jérusalem, ces jeunes filles voilées aux yeux maquillés se rendent à l'Université catholique de Bethléem. Elles s'étonnent que je veuille m'y rendre. "There is nothing..." résume timidement ma voisine. Je m'étonne de leur nombre, elles sont 8 de 18 à 22 ans. Elles vivent à Jérusalem-Est et empruntent chaque jour ce bus pour se rendre à la fac en territoire palestinien. Un trajet de moins de 20 km mais avec toujours la même incertitude : combien de temps ? D'une demi heure à deux heures car il y a un à deux checkpoint israéliens à traverser. Notre bus s'arrête à l'un d'eux. Cette fois, pas de contrôle. Nous repartons.

3200 étudiants dont 3/4 de Palestiniennes
Sur leurs genoux, des livres en anglais et en arabe, elles étudient une des cinq filières proposées à l'Université : santé, commerce, tourisme et hôtellerie, arts et éducation. Au total, 3200 étudiants : Trois quarts sont des Palestiniennes. Trois quarts sont musulmans dans cette université catholique créée et financée par le Vatican depuis 43 ans. "Notre mission n'est pas de convertir lesmusulmans au christianisme. Notre vocation est d'offrir à tous les Palestiniens une formation solide qui leur donnera un métier " explique Frère Peter Bray, néo-zélandais d'origine, recteur de l'université.
   
Une formation solide, le souhait de ces jeunes filles. Ma voisine aimerait travailler dans le tourisme. Un débouché  qui a la cote en Terre Sainte qui reçoit chaque année des milliers de touristes. Trouver un travail, un enjeu  dans une ville où le taux de chômage est de 23%. Pour financer leurs frais d'inscription 3500 euros par an, elles peuvent compter sur un système d'aides. Personne ne paie la totalité. Le budget annuel de la fac de 13 millions d'euros reposent sur des subventions et des dons. Le Vatican signe un chèque d'un million chaque année. Les dons proviennent essentiellement des Etats-Unis et du Canada.

 

Entre les fontaines et les arbres fleuris, 

elles traversent les jardins pour rejoindre leur amphi. Il flotte comme un air d'insouciance dans cette université presque comme les autres. Sur certaines façades, des traces d'impact de balle rappellent pourtant l'histoire mouvementée de la région.

vendredi 12 février 2016

Surprise, surprise au gouvernement...

Le remaniement est sans précédent... historique même. 
Jamais autant de ministres n'ont été renouvelés, jamais autant de femmes non plus : 8 sur 29 et jamais aussi jeune : moyenne d'âge 38 ans.
Nous ne sommes pas en France mais aux Emirats arabes unis !

Autour du président Mohammed bin Zayed (premier rang au centre), le nouveau gouvernement émirati.
Photo Twitter, compte UAE Mission to UN




Un protocole 2.0
C'est sur Twitter que la composition est révélée. Loin des ors de la République, la monarchie émiratie maîtrisent la communication du 21e s. Au fil des twitt, le Premier ministre en personne présente son nouveau gouvernement. Elles sont 5 à faire leur entrée. En charge de la Jeunesse, de l'Education, des Affaires intérieures, du Développement, du Bonheur et de la Tolérance. Elles sont jeunes, 22 ans pour la ministre de la Jeunesse; et toutes diplômées : des études ou une expérience professionnelle en Europe ou aux Etats-Unis.

Un ministère du Bonheur : vrai progrès ou coup de com' ?

Ohood al-Roumi, la ministre du Bonheur des Emirats arabes unis. Photo Stringer.AFP
C'est à Ohood al-Roumi que revient le tout nouveau ministère du Bonheur. Curieuse création... On ne serait donc pas heureux au pays de l'or noir et des anciens pêcheurs de perle ? L'argent ne ferait donc pas le bonheur d'une jeunesse qui s'ennuit. Pour éviter la dérive, le bonheur devient une priorité du Cheikh Mohammed ben Rachid al-Maktoum,  premier ministre et homme fort de Dubaï : "Le bonheur n'est pas seulement un voeu pieux dans notre pays. Il y aura des plans, des projets, des programmes et des indicateurs. Cela fera partie du  travail de tous les ministères". 
Les Emirats suivent ainsi la trace du Bhoutan, petit royaume himalayen qui s'était rendu célèbre en lançant une philosophie économique basée sur le Bonheur National Brut plutôt que le Produit Intérieur Brut.

vendredi 5 février 2016

Dubaï présente les drones du futur

 
Et si ces petites bestioles volantes n'étaient pas qu'un jouet pour espionner les stars en bikini dans leur villa ou  filmer des vues aériennes à couper le souffle. C'est ce que prouve la compétition internationale Drones for good. Ce concours organisé par les Émirats arabes unis présente des innovations technologiques utiles. Tous ces drones rendent services à l'humanité.

L'an dernier, c'est l'équipe suisse qui a remporté la première édition avec  Flyability. Ce drone de secours est emmailloté dans une coque de protection qui lui permet de résister à tous les chocs. Cette merveille de technologie est utilisée pour la reconnaissance sur terrains accidentés, comme après un tremblement de terre.

L'équipe suisse vainqueur 2015 de lapremière édition avec Flyability
Cette année, ils sont une vingtaine de finalistes. Parmis les innovations :
Un drone qui répand de l’insecticide contre la mouche tsé-tsé en Afrique. 
Un drone pour détecter les radiations nucléaires, par exemple après un accident comme Fukushima (AARM drone, université de Bristol)
Un drone-téléphone : si l’on se retrouve bloqué au fond d’un précipice et qu’il n’y a pas de réseau pour appeler des secours, l’engin va lui-même tenter de contacter des sauveteurs (SaveMe drone, Grèce)
Il y a aussi un drone pour guider les athlètes aveugles (Guidedrone, USA)
Loon Copter : capable de voler, glisser sur l’eau et plonger comme un sous-marin

Qui remportera la mise d'un million de dollars ? Réponse dans 24h...
 Drones for good, 2e édition du 4 au 6 février 2016 à Dubaï