mercredi 24 juin 2009

Un Mitterrand entre au gouvernement


And the winner is... Frédéric Mitterrand !
Le neveu de feu François a confirmé sa nomination à la tête du ministère de la Culture.
Loquace, sa langue a dégainé plus vite que celle de Claude Guéant, secrétaire général de l'Elysée, annonçant le remaniement. Il a entériné la rumeur au micro du correspondant de France 2 à Rome en déclarant qu' "une tâche exaltante et un honneur" l'attendait. Il quitte Rome où il était depuis un an directeur de la Villa Médicis pour rejoindre le fauteuil de la rue de Valois.
Prise médiatique de taille
, Frédéric Mitterand est plus qu'une image et une voix inoubliable qui entre au gouvernement Fillon. Brillant étudiant en Lettres, diplômé de Sciences Po, ce docteur en histoire géographie s'affranchie rapidement des codes de la bourgeoisie pour vivre sa passion : le cinéma. 1976, il devient le gérant des salles d'art et d'essai, Olympic Palace. Son double féminin retrouve ceux qui ont marqué les nuits parisiennes, celles du Palace.
Homme de télévision et de radio, ambassadeur de la culture, connu de tous
, il est de et dans tous les salons. 1981 "Etoiles et toiles" donne le coup d'envoi d'une carrière audiovisuelle marquant son charisme, son indépendance et son éclectisme.
Politiquement, il brouille les cartes sans en avoir jamais eu
, soutient tour à tour Jacques Chirac ou François Mitterand. Il poursuit son parcours, en surprise et sans prise. Après Rachida Dati, un dandy marginal prend le relais médiatique au gouvernement.

Texte Emmanuelle Bach


samedi 13 juin 2009

Cases créoles


Port Louis, Guadeloupe 06.2009


Port Louis, Guadeloupe 06.2009



Port Louis, Guadeloupe 06.2009


Petit Canal, Guadeloupe 06.2009


Port Louis, Guadeloupe 06.2009

Minimaliste et brute, les traditionnelles cases créoles s'alignent en bonne place sur l'île Papillon. Bois et tôle constituent l'essentiel des matériaux. Orientées est-ouest, les alizés peuvent ainsi la traverser et rafraîchir les deux pièces composant la « dé pyes kaz », un salon plus une chambre. La cuisine se fait dans le jardin non loin du poulailler et du potager.
Bâtie sauvagement sur une terre vacante, la case est le premier refuge des esclaves libérés. Dès 1848 à l'abolition de l'esclavage, ils assemblent des branchages de merisier puis très vite le bois est utilisé.
Avec le temps, de nouveaux matériaux s'immiscent comme le fer forgé et la case s'élève selon la situation sociale de la famille. Les couleurs vives et le soin apporté à l'ornement végétal côté rue dévoilent une partie du caractère de son fondateur et de ses habitants. Premier abri des hommes libres, la case créole n'a rien perdu de son élégance et de sa fierté.


Texte et photos réalisés par Emmanuelle Bach