Photo de Mike Davis, reportage 2007 Laboratoire urbanisme insurrectionnel |
Ils sont Indiens, Bangladais, Pakistanais, Philippins, Chinois ou
Somaliens et triment sur les chantiers pharaoniques qui font la fierté
de l'Emirat : Palm Jumeraih, presqu'île artificielle en
forme de palmier, Burj Al Arab palace de 321 m auto proclamé 7
étoiles,Burj Khalifa, gratte-ciel de 828 m. Ils suent des heures durant, la températures flirtant avec les 50 degrés au plus fort de l'été, pour un salaire, lui, ne dépassant pas les 180 euros mensuel. Avec pour seule protection, leurs casques de chantier, ces tacherons bâtissent les fleurons du luxe dubaïote. Résignés et dignes, le regard franc, ils avalent la poussière.
La tempête de la crise a aussi soufflé dans le désert du Golfe et mis un coup d'arrêt aux ambitions immobilières. De nombreux projets sont au point mort. Les travailleurs aussi, impayés. Logés dans des préfabriqués sans hygiène ni confort aux portes de la cité, parfois à 50 km au pied des dunes, ces résignés sont conduits en bus sur ces chantiers de l'extrême où les accidents sont légions. La mort, ces esclaves du 21e siècle la trouvent au travail ou se la donnent. La semaine dernière, un Indien de 36 ans s'est suicidé en se jetant sous une des rames automatisée du métro. Il était "déprimé et malheureux" selon un de ses amis, voulait rentrer dans son pays mais son garant local refusait de le laisser partir "pour des raisons inconnues". Le ministère du Travail avait pourtant annulé son visa mais son garant ne l'a pas autorisé à partir. Aux Émirats arabes unis, tout travailleur étranger doit avoir un "garant" local pour obtenir un visa de travail. Ce garant a notamment le droit de lui confisquer son passeport. Sans papiers, le travailleur se trouve alors à la merci de son employeur. Ce système de garant est dénoncé par les organisations de défense des droits de l'Homme. A Gold city, sur 1 771 000 habitants (recensement de 2009), 84 % sont immigrés. La démesure s'invite à tous les étages !
La tempête de la crise a aussi soufflé dans le désert du Golfe et mis un coup d'arrêt aux ambitions immobilières. De nombreux projets sont au point mort. Les travailleurs aussi, impayés. Logés dans des préfabriqués sans hygiène ni confort aux portes de la cité, parfois à 50 km au pied des dunes, ces résignés sont conduits en bus sur ces chantiers de l'extrême où les accidents sont légions. La mort, ces esclaves du 21e siècle la trouvent au travail ou se la donnent. La semaine dernière, un Indien de 36 ans s'est suicidé en se jetant sous une des rames automatisée du métro. Il était "déprimé et malheureux" selon un de ses amis, voulait rentrer dans son pays mais son garant local refusait de le laisser partir "pour des raisons inconnues". Le ministère du Travail avait pourtant annulé son visa mais son garant ne l'a pas autorisé à partir. Aux Émirats arabes unis, tout travailleur étranger doit avoir un "garant" local pour obtenir un visa de travail. Ce garant a notamment le droit de lui confisquer son passeport. Sans papiers, le travailleur se trouve alors à la merci de son employeur. Ce système de garant est dénoncé par les organisations de défense des droits de l'Homme. A Gold city, sur 1 771 000 habitants (recensement de 2009), 84 % sont immigrés. La démesure s'invite à tous les étages !
2 commentaires:
L'esclavagisme n'appartient pas au passé... Delphine B.
L humanite peut vraiment faire honte a soi meme!!!
L.Rose
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