vendredi 17 mai 2013

Un mur de graffs habille la rue de l'Ourcq

Une virée dans la jungle de Padam city (Padam plutôt que Paname,clin d’œil à la petite dame à la robe noire), destination rue de l'Ourcq à Paris 19e.

Le mur délabré de la "petite ceinture", ancienne voie de chemin de fer, écrit une nouvelle histoire : united color of street life style* (*j'ai posé un copyright au cas où ! Quand on voit qu'un "Allo, quoi" peut rapporter des milliers d'euros).
Galerie d'art à ciel ouvert, les graffs animent le bitume et les démolitions qui hantent le quartier Ourcq-Jaurès depuis 2002. Date officielle du début de la mutation, terme politiquement correct pour définir un vaste programme de réhabilitation où bâtiments industriels et logements ont été détruits et donc habitants déplacés. Des Parisiens réduits au même sort que les 26,4 millions de déplacés référencés dans le monde, chiffres du Haut Commissariat aux Réfugiés (2011). D'ailleurs, les statisticiens du HCR ont-ils inclus ces Parisiens ? Même pas dans les rapports de l'ONU le Parigot,  la grande France n'étant pas dans le tableau des 50 pays identifiés. Cette rue, elle, nous rappelle qu'il y a de la vie en ville. Des œuvres sauvages, vivantes et spontanées qui prennent le pas sur les bulldozers, le temps de quelques kilomètres de mur. Transition éphémère, en attendant le visage final d'Ourcq-Jaurès qui n'en finit pas de se réhabiliter, longeons les murs avec un autre œil. Bon voyage !

Ici, une traversée de l'Inde avec escale au Cambodge pour terminer au Kenya.
Dacruz est l'auteur du pachyderme à droite. Il a signé de nombreux graff dans le quartier.
L'éléphant à gauche évoque l'Inde avec la divinité sur le tapis mais aussi l'Orient, les symboles bleus peuvent rappeler l'écriture arabe. Remarquez ses pattes ?!
Au centre, un visage, nous plonge à Angkor, temples cambodgiens millénaires ancienne capitale du royaume Khmer.Le temple principal est composé des Tours aux quatre visages. Ce graffiti a été tagué à six mains, PoDoMa pour Artof Popof, DaCruz et Marko 93.

















Photos E.Bach


La street galery s'agrandit avec ces grafs rue Ordener, au dessus des voies ferrées, datant de 2009. Ces images sont déjà des archives! Art éphémère puisqu'aujourd'hui, ces murs ont été recouverts par d'autres dessins ou nettoyés!













 Photos F.Egrix


 

5 commentaires:

Unknown a dit…

Du beau "street art" comme on aimerait en voir plus souvent à Paname...Only graf' no tags !!!
L'éléphant est trop beau - mon préféré, quoique le visage féminin n'est pas mal non plus !!!
Merci pour cette évasion urbaine pour un vieux banlieusard parisien ;-)

Unknown a dit…

whaaaaaa ! haut en couleur! l'Eléphant est bien sûr mon préféré aussi !l'art gratuit est partout correctement disséminé.Un vrai reportage photo s'impose...j'ai des clichés déjà volés coté Est parigot si ça te tente...

Emmanuelle Bach a dit…

Ah l'éléphant risque bien d'emporter tous les suffrages !
Florence, avec plaisir pour des photos supplémentaires. Tu me les envoies et en avant pour une visite allongée vers l'Est parisien !

Emmanuelle Bach a dit…

D'ailleurs, nous pourrions former une fameuse galerie à nous tous. Olivier, Pierre je pense à vous, je sais que vous avez du matos ! Et ceux dont j'ignore les dossiers, sortez ça des disques durs !

Sylviane a dit…

Incroyable ces nouveaux artistes, ils nous font rêver dans la rue...
La taille de leurs peintures explose en pleine figure.
Que du bonheur en couleurs !
Mon préféré est l'éléphant.