Le général Than Shwe, 77 ans, chef de la junte militaire, ici en 2010 lors d'un défilé, dispose de tous les pouvoirs.. |
Une fois encore, la junte exerce son autorité en édictant des règles draconiennes. Pour mener campagne, les trente-trois formations politiques doivent respecter des consignes très strictes :
Interdiction de "brandir des drapeaux et de crier des slogans", demande d'autorisation pour organiser un meeting au moins une semaine à l'avance, tout discours ou article "salissant l'image" de l'État sont interdits.
Difficile de communiquer avec la population avec de telles restrictions. D'autant plus que sur le terrain, la police est présente lors des manifestations des candidats. Il n'est pas uniquement question de sécurité, l'enjeu est aussi de faire pression sur les Birmans. Ainsi beaucoup par crainte de représailles ne se rendent pas à ces rencontres pour écouter les discours.
Tout candidat ne se conformant pas à ces exigences pourra alors être exclu des élections. S'ajoute à cela, la pression financière. Les candidats doivent s'acquitter de 500 000 kyats, soit 400 euros, pour s'enregistrer ! Le champs d'action de l'opposition se retrouve considérablement réduit.
Pourtant même Ban Ki-Moon, secrétaire général des Nations Unies, a exhorté l'État birman à organiser des élections "libres et honnêtes". La junte est loin de ses engagements pris publiquement pour faire avancer la démocratie. Comment encore espérer des élections libres quand dans les geôles des prisonniers politiques restent enchaînés ?
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